Hopkinson Smith, c’est le luth final Sommité du renouveau baroque, l’Américain est en concert dimanche. Portrait.
En approchant Hopkinson Smith, on est d’entrée titillé par une question relevant quasi de l’éthologie. Et si l’instrument touché et bichonné une vie durant finissait par imprimer ses traits sur le tempérament du musicien? Et si l’un et l’autre glissaient progressivement vers une ressemblance frappante, comme on pourrait le constater par exemple auprès des chiens et de leurs maîtres? À défaut de pouvoir corroborer l’hypothèse, on se contentera de dire qu’avec le luth, l’artiste américain a trouvé un miroir, une projection et un prolongement en bois et en cordes de sa personnalité. Cela commence par la voix, aussi discrète et ronde que l’objet pincé, et se poursuit par la modestie du personnage, qu’on associera à la projection sonore tout à fait humble de l’instrument.
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